Interview. Olivier Robé, Images Créations
decorationNée en 1995, l’agence digitale Images Créations fait partie des toutes premières agences web créées dans l’Ouest. Evolution du secteur, mutation des agences digitales, chiffres clés de l’agence… Interview d’Olivier Robé, cofondateur de l’agence.
Vous allez fêter vos 18 ans. Pour une agence interactive, c’est ce que l’on appelle un « vieux de la vieille » ?
Nous entrons dans notre 19ème année. Nous faisons effectivement partie des premières agences internet créées dans l’Ouest, et aujourd’hui la seule de cette époque encore en activité. Pour rappel, en 1995, il n’y avait pas de moteur de recherche, peu d’accès internet à domicile, pas de WIFI, pas de mobile… Cette antériorité nous donne le recul nécessaire. Nous avons su accompagner les évolutions technologiques : e-commerce, CMS, mobile, réalité augmentée, géolocalisation… En résumé, l’agence est une start-up qui a l’âge de la majorité.
Avec votre majorité, quel regard portez-vous sur l’évolution de la concurrence ?
Depuis plusieurs années, l’évolution de la concurrence est renforcée par trois facteurs : « le tout digital », le contexte économique qui pousse à la baisse des prix, et l’arrivée de nouveaux acteurs. Un constat qui n’est pas propre au web mais que tous les secteurs d’activités connaissent.
Selon vous, la tendance est-elle à des agences digitales qui vont miser à 100 % sur le conseil et choisir d’externaliser totalement la production ?
Le conseil est partie prenante de notre activité et de notre relation à l’annonceur. Sa nature a bien entendu évolué, mais pour nous il est hors de question d’externaliser la production. Nous avons un ADN digital et une culture des technologies web, ce qui n’est pas le cas de tous les nouveaux acteurs. Conseil et technologies sont intimement liés. De plus, pour des raisons éthiques, nous sommes attachés à produire localement, ce qui n’est pas le cas de tous nos confrères. Nous sommes un acteur économique local, attaché au territoire.
Combien « pèse » Images Créations ?
L’agence réunit 12 collaborateurs pour un chiffre d’affaires 2012 d’1,4 M€, en progression de 18% par rapport à 2011. Nous avons plus de 800 clients sur l’ensemble des offres, et environ 60 à 80 projets par an.
La mobilité représente-t-elle la partie majeure de votre activité ?
Nous avons commencé a développer des applications il y a plus de 5 ans, et aujourd’hui, la majorité des sites réalisés intègrent effectivement un volet mobile.
D’après une étude, 60 % des applications mobiles sont quasi « mortes »Et combien de sites sont « morts », sur la base de simples critères de volumétrie ? Compte tenu du nombre croissant d’applications, ce n’est pas étonnant. Il faut au moins plusieurs ingrédients pour que la recette prenne : un public, une bonne dose de valeur ajoutée, un soupçon de promotion, une interface ergonomique…