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A quoi sert la blockchain ?

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La très « tendance » blockchain et son alter ego bitcoin – qui font beaucoup parler d’eux dans les rédactions et les dîners en ville – restent une énigme technologique pour la plupart d’entre nous, y compris chez les journalistes tech les mieux informés.

Si l’on s’en tient à la définition couramment employée, la blockchain est « une technologie permettant – pour la première fois dans l’histoire de l’informatique – à un ensemble d’acteurs d’assurer et de maintenir un consensus sur un ensemble de données et de traitements de façon totalement distribuée, sécurisé et sans organe central de contrôle ». » Vincent Barat, CTO de Woleet à Rennes, utilise une image plus simple : « La blockchain, c’est un peu comme un grand registre de comptes, accessible à tous. Toute transaction, comme l’échange de valeur, peut être réalisée si elle est validée par un protocole informatique qui fait appel à l’ensemble des participants au réseau. Ce dispositif permet notamment de s’affranchir des tiers de confiance classiques, comme les banques ».

« Si la blockchain a été inventée pour les crypto-monnaies, elle peut aussi s’appliquer à d’autres cas d’usage »

Crypto-monnaies
Petit point historique : la blockchain a été imaginée pour le développement du bitcoin, une des crypto-monnaies les plus en vogue, afin de permettre la validation d’échanges de valeurs sans passer par un organisme bancaire. « Aujourd’hui 8 à 10000 ordinateurs constituent le réseau du Bitcoin, et ce nouveau système pourrait remplacer le réseau bancaire traditionnel, explique Vincent Barat. Technologiquement, c’est au point. Il faut maintenant que ces transactions soient légalisées par les gouvernements et acceptées par les individus. Les freins sont nombreux. » Si la blockchain a été inventée pour les crypto-monnaies, elle peut aussi s’appliquer à d’autres cas d’usage : « Chez Woleet, nous utilisons la blockchain pour enregistrer et prouver l’existence de documents, notamment pour des problématiques de propriété intellectuelle. Le protocole permet de vérifier, à tout moment, l’existence et l’authenticité d’un document dans le monde entier. » D’autres applications pourraient aussi voir le jour, comme les transactions immobilières, mais la blockchain ne peut pas tout remplacer : « Pour des transactions importantes comme l’achat d’un bien immobilier, on a encore besoin d’humain. La blockchain ne mettra pas fin à l’ensemble des tiers de confiance. »

Démocratie 2.0
Autre application en vue : le système de vote par blockchain. «  Cela pourrait constituer une véritable démocratie 2.0, poursuit Vincent Barat. Une fraude rendue impossible et un comptage des votes vérifiable par l’ensemble des électeurs. Il s’agirait alors d’une remise à plat du système qui simplifierait et fluidifierait le vote et permettrait de multiplier les consultations, avec la possibilité de déléguer et d’agréger les votes. Une démocratie à la fois plus directe et plus organique, en opposition avec la structure hiérarchique de notre système actuel. »

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