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A Rennes, la suppression des panneaux publicitaires de 12 et 8 mètres carrés

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A partir du 12 juillet, le règlement local de publicité intercommunal de Rennes et sa
métropole entrera en vigueur. Le texte prévoit notamment la suppression des panneaux
publicitaires de 12 et 8 mètres carrés, mais aussi des panneaux numériques situés en zone
urbaine.

Laurent Riéra, directeur de la communication de la Ville et de la métropole de Rennes.

Avis aux professionnels de l’affichage, Il y a du nouveau du côté de Rennes et sa métropole. En effet, en vertu du règlement local de publicité intercommunal (RLPi), le monde des communicants et de la publicité va devoir se plier à de nouvelles règles. Le texte prévoit notamment la suppression totale des panneaux publicitaires de 12 et 8 mètres carrés, des panneaux numériques situés en zone urbaine. Le RLPi mentionne aussi la réduction de la taille des enseignes qui sera adaptée à l’échelle des bâtiments et des terrains occupés. Enfin, les horaires d’allumage de publicités et enseignes lumineuses sont réduits (interdiction totale de 23 heures à 7 heures) y compris pour les dispositifs en vitrine des magasins (éteints au plus tard une heure après la fermeture et allumés au plus tôt une heure avant l’ouverture).

La prise en compte de la question climatique

Ces dispositions ont été adoptées par le conseil métropolitain en juin 2022. Les mesures du RLPi seront effectives à partir du 12 juillet 2024. « Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’un projet politique, porté et défendu par les élus métropolitains. Il est clairement orienté vers la prise en compte de la question climatique, de la préservation des ressources naturelles. Bref, c’est l’intégration de la question du changement de modèle sur un territoire », affirme Laurent Riéra, directeur de la communication de la Ville et la métropole de Rennes. Car derrière ces mesures se trouvent de fait trois objectifs, tous en lien avec la philosophie développée précédemment par Laurent Riéra : préserver les paysages en réduisant la pollution visuelle, apaiser les ambiances urbaines et modérer les incitations à consommer.

La suppression de 374 panneaux et 60 écrans à Rennes

Pour une ville comme Rennes, la mesure n’est pas sans incidences, car si l’on prend en compte le privé et le public, pas moins de 374 panneaux (74 du domaine public, 300 du privé) devront être supprimés. « Ils pourront être remplacés par des panneaux deux à quatre fois plus petits », précise Laurent Riéra. De même, l’entrée en vigueur du RLPi devrait voir la suppression de 30 panneaux numériques, notamment en cœur de ville. Ce qui fait environ « 60 écrans », détaille le directeur de la communication de la Ville et de la métropole de Rennes. « Ils devraient être remplacés par de l’affichage papier ». Evidemment, on imagine que la nouvelle n’a pas ravie les professionnels de la communication, et notamment de l’affichage : « Oui, ils ne l’ont pas accueilli avec beaucoup de plaisir », confie Laurent Riéra. Il poursuit en appuyant : « Mais c’était dans le programme de la majorité qui a été élue, donc il n’y a pas eu non plus de surprise. Ça a été débattu en conseil métropolitain, il y a eu une large concertation avec les habitants et aussi avec des professionnels pour aboutir à ce texte. »

Efficacité et problématique environnementale

Le directeur de la communication poursuit sa réflexion : « On sait que la publicité par voie d’affichage est un très bon moyen d’informer la population, donc effectivement là on est pris dans une forme d’injonction contradictoire quand on est communicant public. Mais cette remarque vaut pour beaucoup d’outils de communication, il y a cette ligne de crête à atteindre entre l’efficacité qu’on nous demande et l’incontestable et nécessaire prise en compte de la question climatique et environnementale. » Laurent Riéra précise que le coût de ces changements sera supporté par la puissance publique et par le privé. Dans la capitale de la Bretagne, le titulaire du marché public pour la gestion du mobilier urbain est la régie publicitaire Cityz Media (anciennement Clear channel). Ce dernier a prévu d’intervenir fin juin-début juillet.

Marie Roy

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