Habitués au télé-travail et à une certaine solitude, les indépendants sont-ils plus aptes à résister au confinement ? Quels sont leurs réflexes durant cette période de crise ? Nous avons passé un coup de fil à Maud Boré, rédactrice freelance et co-fondatrice de l’espace de co-working Cow B à Bouvron, pour avoir son retour d’expérience. L’occasion également de revenir sur des initiatives locales portées par des indépendants du secteur de la communication.
Freelances toujours…
Les collectifs d’indépendants ne se trouvent pas seulement au sein des grandes agglomérations. Dans de plus petites villes naissent des initiatives ancrées dans des projets de territoire.
« En discutant entre nous à la sortie de l’école, on s’est rendus compte que l’on était plusieurs freelances de la com dans notre petite commune de 3000 habitants (Bouvron, à mi chemin entre Savenay et Blain en Loire Atlantique), explqiue Maud Boré. Nous nous sommes donc regroupés et se posait alors la question de trouver un lieu de travail commun. Le hasard faisant bien les choses, la mairie était au même moment en réflexion concernant la création d’un lieu de co-working, avec comme projet de réhabiliter une ancienne salle des fêtes. » L’association Cow B voit ainsi le jour et s’installe il y a 2 ans en utilisant les tables et les chaises de la salle des fêtes. Un an plus tard, après des travaux d’amélioration, une vraie offre de co-working voit le jour : « aujourd’hui un résident paie 95 € par mois et un « nomade » 10 € par jour. Des tarifs très attractifs. Une initiative qui nous permet de travailler très près de chez nous – et éviter d’aller à Nantes par exemple – donc de concilier vie pro et vie perso. C’est aussi un projet qui dynamise un territoire, qui crée de l’activité ». https://www.cow-b.fr/
A Redon, entre Nantes et Rennes, Adeline Hachet cherchait un moyen de mieux équilibrer vie professionnelle et vie personnelle : « je suis tellement impliquée que je suis capable de travailler toute la nuit, Il me fallait un lieu dédié à mon activité et j’avais aussi besoin d’échanger avec d’autres ». Une première rencontre entre indépendants à lieu en juin 2018 : « on ne s’était pas rendus compte du nombre d’acteurs dans le secteur de la communication présents à Redon. Chacun avec des compétences complémentaires. Nous nous sommes vus régulièrement pendant 6 mois, on a passé beaucoup de temps pour voir si nous avions la même éthique de travail. » Le collectif Com Redon compte aujourd’hui 10 personnes. « L’intérêt, c’est de faire travailler le collectif mais on ne s’interdit pas de faire appel à d’autres partenaires. Même si les clients n’ont pas nécessairement besoin de tous les indés sur un dossier, l’idée c’est de donner de la visibilité à tous les membres en communiquant sur le collectif. » Le projet prend également corps dans un nouveau lieu : Odysséo. Situé dans le centre de Redon, il est porté par Adeline Hachet et deux autres entrepreneurs locaux. L’espace de co-working qui propose un open space, des bureaux, des salles de réunion, des équipements pour des échanges participatifs et créatifs… https://comredon.bzh