Formes émergentes 4/7. Essaimage
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Groupement d’indépendants, mariages capitalistiques, alliances, essaimage… Le secteur des agences conseil voit émerger de nouvelles approches.
Se transformer en poule pondeuse. Quand une agence « mère » fait le choix d’essaimer en créant des filiales. Née en 2001 à Cholet (siège social), l’agence Mediapilote élargit chaque année sa fratrie en donnant naissance à d’autres « petits » Mediapilote : Rennes, Vannes, Le Mans, Poitiers, Saint-Malo, Laval (fusion avec l’agence GL Partenaire), La-Roche-sur-Yon, Nantes et Paris. Progressivement constitué, le réseau d’agences regroupe actuellement dix antennes et une cinquantaine de collaborateurs. Chaque nouvelle agence, installée sur un territoire bien défini, prend la forme d’une filiale disposant de son propre compte d’exploitation. La structure est pilotée par un responsable – à la fois expert en com’ et entrepreneur – qui possède 49 % du capital ainsi que des parts dans la holding. La maison-mère choletaise conserve 51 %. « C’est tout sauf un réseau de franchises dans la mesure où chaque dirigeant est également actionnaire de la holding. Chacun peut exprimer son envie d’entreprendre, être autonome au sein de sa propre agence, mais aussi faire entendre sa voix au sein du comité de direction », détaille Pierre Rochouane, à la tête de Médiapilote. La règle du jeu est claire : appartenir à un réseau, partager une ambition, défendre une marque commune, favoriser les économies d’échelle et le partage de savoir-faire. « Chacun des associés compose le comité de direction du groupe. La feuille de route est donc rédigée de manière collective, avec le souci de partager une seule et même marque ». Pour éviter la cacophonie, l’unité repose sur un code de marques composé de plusieurs éléments : plan de communication identique, politique de formation, tarifs, recrutements, un seul et même calcul pour déterminer le potentiel de marge brut d’un territoire, etc. « Quelle que soit l’agence Médiapilote à laquelle il s’adresse, le client doit trouver le même service, la même qualité, la même expertise. ». Réunions bimestrielles, réseau social interne et visio-conférences font également partie de cette organisation satellitaire. Si l’une des agences devient non rentable « le collectif doit être en mesure de faire corps et trouver une solution », selon Pierre Rochouane. « On est mutualiste. Donc, Si ça ne fonctionne pas, on doit avoir la capacité de trouver une solution, de réinvestir ou d’épauler le dirigeant. On avance en cordée. S’il y en a un qui glisse, les autres doivent le retenir ».