Et si votre client devenait l’ambassadeur de votre marque sur les réseaux sociaux ? Ce pari, c’est celui de Sofanmedia. Une nouvelle agence, fondée au Mans début 2022.
Partager sa campagne de com’
Pour opérer cette conversion, celle-ci a créé une plateforme web. L’entreprise y relaie ses campagnes, avec ses contenus à partager (textes, images ou vidéo), les hashtags à ajouter, jusqu’aux liens vers des sites e-commerce ou pour s’inscrire à un événement… Avant d’inviter ses clients à partager cette communication. Et donc à devenir des ambassadeurs.*
Inviter l’internaute à créer du contenu
Mais la marque peut tout aussi bien se contenter d’un brief. « Comme demander de se mettre en situation avec le produit. Via une photo de son premier jogging, par exemple, s’il s’agit de mettre en avant des chaussures de sport. Ou un portait de soi devant ses brochettes, pour une marque de barbecue, etc. », détaille Laurent Lecoeuvre, cofondateur de Sofanmedia. Ici l’ambassadeur créer lui-même son contenu. Contenu qui peut être validé avant publication, si l’entreprise le souhaite.
Contreparties possibles
Autre rouage du modèle : la possibilité (ou non) d’offrir en échange une contrepartie, en nature – une agence de voyage peut ainsi proposer un week-end au soleil – ou via un système de cagnotte, convertible en bons d’achat ou en carte de crédit virtuelle.
La force du nano-influenceur
Exit l’incontournable influenceur aux 100 000 followers. « On part du principe que le témoignage des clients reste plus crédible et authentique pour parler de la marque… », argumente Laurent Lecoeuvre. Le lien entre l’ambassadeur ou « nano influenceur » avec sa communauté s’avère aussi plus étroit.
« Si au lieu de lancer une campagne avec de grands influenceurs, vous réunissez 200 ambassadeurs. Non seulement vous toucherez une communauté tout aussi vaste, mais la campagne va générer une quantité d’interactions plus importante et plus intense. Avec un taux d’engagement de 2 à 8 fois plus élevé, d’après plusieurs études », assure l’entrepreneur.
Sofanmedia dit avoir déjà séduit une dizaine de clients dont « des entreprises du CAC 40 », dixit ses fondateurs.
Ex-dirigeants de Tupperware et Teleperformance
Deux hommes issus d’univers « diamétralement opposés », le télémarketing et la vente directe… Dont la connexion a donné naissance à l’entreprise. Avec d’un côté Fabien Blondeau, ex-directeur de marché chez Teleperformance (près de 400 000 salariés), un groupe connu pour son réseau de centres d’appels. De l’autre, Laurent Lecoeuvre, ex-PDG de Tupperware France… habitué à transformer ses clients en potentiels vendeurs.
Création d’emplois à venir
D’après son business plan, la start-up pourrait former une équipe de 20 à 30 salariés et générer un chiffre d’affaires d’environ 4 millions d’euros d’ici trois ans. La jeune pousse s’apprête à recruter ses premiers salariés.
Florent Godard