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« Startupisation » des grands groupes ou l’art du « Spin-off »

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Par Jean-Lou Racine – Le Phare

 

Pour accélérer leur digitalisation et imaginer de nouveaux services, certaines PME, industries et ETI font le choix de créer une start-up adossée à leur groupe. Une décision souvent payante mais qui demande une véritable révolution de palais.

Dubreuil, Bénéteau, Idea group… Des exemples concrets dans l’Ouest
Dans l’Ouest, le groupe Dubreuil, le groupe Bénéteau et Idea Group (logistique industrielle) se sont lancés dans le grand bain : celui de la “startupisation” de leur organisation. Le groupe Dubreuil a ainsi donné naissance à Agrizone.net, une plateforme de vente en ligne de pièces détachées agricoles. De son côté, le Groupe Bénéteau a créé la start-up Bandofboats.com pour proposer tous les services possibles aux amoureux de la mer. Enfin, à Nantes, IDEA group a fait germer le projet FiftyTruck.com, une plateforme pour fluidifier le transport de marchandises. Ces trois acteurs “de poids”, très bien installés sur leur marché, ont fait le choix de créer une nouvelle entité juridique ex-nihilo sous la forme d’une start-up. A ne pas confondre avec l’hébergement de start-up, la création d’un incubateur ou la prise de participation au capital.

Pourquoi créer une start-up autonome et indépendante ?
Répondre aux nouvelles attentes du marché, contrer les nouveaux entrants, imaginer de nouveaux leviers de business… Tels sont les principaux enjeux de la startupisation des organisations dites traditionnelles. Une bonne manière de se libérer rapidement des contraintes de la maison mère. Le magazine Capital a ainsi mis en lumière la création de la société Nextdoor (espaces de coworking) par Bouygues Immobilier. Pour Eric Mazoyer, DG délégué de Bouygues Immobilier “ce type de structure permet de s’affranchir des procédures administratives d’un groupe coté au CAC 40”.

« Pivoter et faire confiance à son intuition plutôt qu’à ses convictions »


Lever les pièges et adopter une nouvelle posture

Accélérer la digitalisation pour gagner des parts de marché. A chaque fois, la promesse est belle. Et pourtant, le parcours est souvent semé d’embûches (DSI, force de vente, réseau de distribution…). Aborder le digital nécessite donc une véritable “révolution de palais” : passer en mode disruptif, se concentrer sur l’utilisateur et sur la data, redéfinir son “Why”, ajuster une nouvelle proposition de valeur. Toutes ces étapes s’appuient sur les outils des start-up (lean start-up, BMC, design thinking) et abordent un management agile, dans l’inspiration des entreprises libérées, de l’holacracy. Pour assurer cette transformation digitale en profondeur, le plus simple est donc de créer un spin-off, une startup, avec une équipe dédiée qui saura prototyper, itérer, pivoter et faire confiance à son intuition plutôt qu’à ses convictions. Une bonne manière de revivre la genèse de la création avec ses peurs, ses doutes et surtout ses joies.

 

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